Le contenu et l’Intelligence Artificielle (IA) sont deux domaines en constante évolution qui peuvent être utilisés de manière très positive pour améliorer l’expérience utilisateur et la qualité de l’information disponible sur internet.
Cependant, ils peuvent également être utilisés de manière dangereuse, en fonction de la manière dont ils sont manipulés et exploités. Lorsque l’IA est utilisée pour générer du contenu automatiquement, il y a un risque que celui-ci soit biaisé ou trompeur.
De même, le contenu peut être utilisé de manière abusive pour entraîner l’IA dans des comportements nuisibles ou discriminatoires. Il est donc important de traiter avec prudence et responsabilité ces deux domaines en évolution rapide.
Génération de contenus automatique par l’IA : définition
Pour commencer, examinons de manière plus précise ce qu’est la génération de contenus automatique par l’IA et comment cela fonctionne. Un contenu généré automatiquement est un texte qui n’a pas été entièrement rédigé par un être humain.
Si le contenu a été produit en totalité ou en partie par une IA ou un logiciel de rédaction automatique, il sera considéré par Google comme un contenu généré automatiquement et donc comme du spam.
La plupart des logiciels de génération de contenu automatique utilisent la technologie GPT-3 (Generative Pre-trained Transformer 3). Il s’agit d’un réseau de neurones artificiels développé en 2020 par Open AI, qui contient près de 175 milliards de paramètres et plus de 500 milliards de mots. Cela permet à l’IA de créer des contenus très variés sur de nombreux sujets différents.
IA et contenu : la lutte contre le spam par Google
De nombreuses entreprises ont intégré l’IA dans leur processus de rédaction, mais John Mueller, web master analyst chez Google, a récemment indiqué que les contenus générés automatiquement par l’IA ne respectent pas les consignes de qualité de Google et sont considérés comme du spam.
Dans ses consignes de bonnes pratiques pour les webmasters, Google précise que « la génération automatique de contenu dans le but de manipuler les classements dans les résultats de recherche de Google » est à proscrire.
Si Google détecte des contenus générés automatiquement, il se réserve le droit d’intervenir. La question est de savoir si Google peut réellement détecter les contenus générés automatiquement par l’IA.
Pour l’instant, lorsque les équipes de Google repèrent des contenus générés par l’IA, elles sont en droit de prendre des mesures. Les plateformes utilisant l’IA pour générer des textes, comme GPT-3, soutiennent que les contenus générés sont uniques et que les risques de détection sont donc très faibles.
De plus, ces outils peuvent être utilisés de nombreuses manières, ce qui rend la tâche plus complexe pour les équipes anti-spam chargées de détecter manuellement ce type de contenu.
En ce qui concerne une détection automatique, John Mueller a indiqué que Google n’était pas encore en mesure de détecter de manière automatique ce genre de pratiques. Les risques sont donc pour l’instant assez limités en fonction de l’utilisation que vous faites de ces outils.
Contenu et IA : à la recherche d’un équilibre
Lors de sa prise de parole, John Mueller n’a pas non plus exclu la possibilité d’une évolution de l’utilisation de ces outils. Tout cela reste hypothétique, mais il est certain que les pratiques vont évoluer.
Les utilisateurs de générateurs de contenus automatiques chercheront des moyens de contourner les équipes anti-spam de Google, tandis que ces dernières trouveront des solutions pour résoudre le problème avant de les mettre en place à plus grande échelle.
John Mueller avance également l’hypothèse que l’utilisation de l’IA pour créer du contenu va probablement évoluer pour devenir un outil permettant aux rédacteurs d’être plus efficaces dans leur écriture et de s’assurer qu’ils écrivent correctement, par exemple.
